Ivy the Kiwi ? – Test sur Nintendo Wii

Lorsqu’il est question de mettre en scène d’adorables petites bébêtes en jeu vidéo, les développeurs pour consoles Nintendo sont les premiers à s’aligner sur les rangs. En attendant le grand retour de Kirby, annoncé pour le début de l’année prochaine, Prope nous propose de faire connaissance avec Ivy, Ivy the Kiwi ?.
La nouvelle création du studio, à la tête duquel on retrouve Yuji Naka, qui n’est ni plus ni moins que le papa de Sonic, devait donc particulièrement attirer l’attention.

Un kiwi à croquer pour héros

Tout commence comme dans un conte de fées. Un vieux grimoire, aux couleurs ternies, s’ouvre devant vos yeux pour dévoiler un drôle de petit oiseau. Ivy est une adorable kiwi (l’oiseau, pas le fruit donc !) à peine sorti de l’oeuf, dont elle garde d’ailleurs un bout de coquille sur la tête, façon Calimero. Les deux oisillons ont bien plus en commun que leur drôle de chapeau. Plus craquant l’un que l’autre, leur insouciance a une fâcheuse tendance à les envoyer droit dans le mur. Dans un monde hostile dont elle (oui oui, c’est une fille) ne sait rien des dangers, Ivy s’en va bondissante, sur fond de musique joyeuse, le coeur en bandoulière, à la recherche de sa môman.

Le style visuel du début est maintenu tout au long de l’histoire, avec des graphismes dans des nuances toujours douces, légèrement passées. A l’heure où tout n’est qu’obscurité ou chatoiement, le choix du sepia interpelle et séduit. On tombe vite sous le charme de cette ambiance particulière.

Dans ce jeu de plateforme, le chemin de l’oisillon est parsemé de bien des embûches. Les menaces sont d’autant plus terrifiantes qu’Ivy file droit devant elle, sans aucune conscience du danger. Un astéroïde pourrait tomber du ciel et creuser un gigantesque cratère devant elle, qu’elle filerait toujours droit vers la chute. Ivy, sur laquelle vous n’avez aucune prise, continue d’avancer et sa (sur)vie ne tient alors qu’à un fil : le fil que vous aurez tracé pour la protéger.

La vie d’Ivy ne tient qu’à un fil…

Et c’est bien là que réside toute l’originalité du gameplay. Vous ne dirigez pas l’oisillon. La tâche vous revient cependant d’écarter tout danger susceptible de se trouver sur son chemin. Mais comment ?

Dans ce monde aux couleurs doucement passées, il vous faut faire preuve de réactivité pour tracer les lianes salvatrices, qui écarteront ou repousseront tout danger. Armé de la WiiMote et en maintenant le bouton A appuyé, vous dessinez les lignes de couleurs qui permettent, selon les situations, de créer des plateformes, de prolonger des ponts incomplets, de faire changer Ivy de direction, de la freiner dans sa course ou encore de lui faire prendre de la hauteur. Trois tiges de lierre peuvent être utilisées simultanément. Une fois la quatrième dessinée, la première disparaîtra de l’écran et ainsi de suite.

Il faut un moment d’adaptation pour saisir toutes les subtilités ce gameplay atypique et créer les bonnes lignes, au bon moment. Si vous vous trompez, Ivy pourrait bien se retrouver coincée dans un enchevêtrement de lianes voire, pire, se diriger vers un danger encore plus grand ! Sachez cependant que les premiers niveaux, sans obstacle majeur, sont l’occasion d’apprivoiser les tracés à WiiMote. La difficulté va, ensuite, aller grandissante.

… celui que vous tracez !

Ivy compte sur vous pour faire barrage à tous les dangers et continuer son petit bout de chemin tranquillement. Mais parfois, notre petit kiwi est mise à contribution avec une attaque spéciale ! En effet, le bouton B de la WiiMote permet de transformer une liane en espèce de lance-pierre (qui servira aussi, de temps à autre, à projeter des… pierres), catapultant le volatile. Ivy va alors, pardonnez-nous l’expression, “tout péter sur son passage”, obstacles et ennemis sans distinction.
Car oui, sur le chemin d’Ivy s’élèvent non seulement des obstacles mais également quelques ennemis. Ceux-ci prennent la forme de rats ou d’oiseaux, volant aussi bien à la verticale qu’à l’horizontale. L’attaque spéciale de l’oisillon sera sa meilleure défense contre des adversaires qui ne craignent pas les lianes.
Ces ennemis de chair, de poils et de plumes, sont les plus redoutables. Heureusement, Ivy dispose d’un nombre de vies suffisamment important pour ne pas trop craindre le game over. Si celui-ci devait survenir, l’oisillon reprendrait simplement sa course au début du niveau, avec un score remis à zéro.

50 niveaux relativement courts, prenant à peine une minute à boucler pour certains, composent le mode histoire d’Ivy the Kiwi. La courte durée de vie du jeu peut cependant être compensée par des modes supplémentaires ou la reprise de l’aventure pour collecter les 10 plumes rouges ainsi que les différents bonus et médailles de chaque niveau.
On ne retrouve que du très classique, mais efficace, dans les modes de jeu complémentaires. Ainsi, le Contre la montre vous invite à refaire les niveaux en améliorant votre score, tout en ramassant un maximum de plumes. Le mode Bonus, à débloquer, vous offrira de parcourir 50 niveaux, à la fois semblables et étrangement différents aux originaux. Et enfin, le Multi vous donnera l’occasion de jouer à 4 en écran splitté et, surtout, de dessiner des lianes pour contrecarrer les plans et la progression des adversaires.

Conclusion

Partant d’un scénario minimaliste et d’un concept pas si fréquent, les studios Prope nous offrent Ivy the Kiwi ?, mignon comme tout et doté d’une véritable identité visuelle. Malgré un gameplay qui peine à se renouveler et une durée de vie plutôt courte, le titre se révèle suffisamment rafraîchissant et accessible pour être apprécié de tous.

Note : 14/20

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