Sherlock Holmes : Le secret de la reine – Test Nintendo DS

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Qui n’a jamais rêvé d’incarner Sherlock Holmes, le plus grand des détectives ? Pas moi. Ni vous, j’imagine !
Aussi Frogwares et Focus Home Interactive se sont-ils dit qu’une aventure du célèbre enquêteur résidant au 221B Baker Street devraient plaire au plus grand nombre. Aussi, après le premier opus Le Mystère de la Momie et au vu du succès de la série de Level-5, Professeur Layton, était-il temps pour Holmes de revenir sur Nintendo DS !

Scénario

L’histoire débute en 1888, à Londres, dans l’appartement de Baker Street que partagent Sherlock Holmes et son fidèle ami, le Dr. Watson. Le détective s’ennuie dans le confort de sa résidence, ne faisant preuve d’aucun enthousiasme envers les différentes activités que lui propose son bras droit. C’est alors qu’arrive une invitation émanant de Lord Brainstorming…
Les deux acolytes se rendent chez l’aristocrate anglais qui, après avoir soumis Holmes à quelques tests, lui apprend que c’est le Premier Ministre britannique lui-même qui requiert ses services. Un sombre complot se trame autour du château de Windsor et de la Reine, dont les archives généalogiques ont été dérobées !

Gameplay

L’enquête de Sherlock Holmes : Le Secret de la Reine sur Nintendo DS débute donc sur une intrigue Royale et va mener nos amis des bas quartiers de Londres au château de Windsor, en passant bien évidemment par l’appartement de Baker Street.
S’adressant aux plus jeunes joueurs, le titre marche dans les traces du Professeur Layton et ne s’en cache pas. Ainsi, les développeurs de Frogwares ont-ils réduit l’aspect point’n’click présent dans leur premier jeu Sherlock Holmes à sa plus simple expression pour se focaliser sur des énigmes et autres casse-têtes à résoudre à l’aide du stylet.

Les énigmes présentent 3 niveaux de difficulté sans véritable cohérence puisque des casse-têtes de niveau 3 se révèleront d’une facilité déconcertante comparées à des niveaux 1. Elles surprennent également par leur côté brut de décoffrage. Celles-ci s’offrent, en effet, sans la moindre explication : au joueur de découvrir l’objectif du casse-tête et la marche à suivre pour y arriver. Etonnant quand on sait que le titre vise plus particulièrement les (très) jeunes joueurs.
Pour éviter que le joueur ne reste bloqué sur une énigme, le jeu offre 2 types d’aide : partielle ou totale. L’aide partielle dévoilera le principe de l’énigme ; l’aide totale, quant à elle, mettra le joueur sur le chemin de la bonne réponse. Comme vous vous en doutez, rien de tout cela n’est gratuit et il en coûtera des points pour avoir recours à l’aide.
Le système de points mis en place dans le jeu n’est pas sans rappeler celui de la série Professeur Layton. Ainsi, le joueur est-il gratifié d’un certain nombre de points à chaque fois qu’il résout un problème. Ces points pourront, par la suite, être utilisés pour aider à la résolution d’un puzzle ou d’un mystère plus ardu, mais serviront également à débloquer les 4 énigmes bonus du jeu.

Jouabilité

La prise en main du jeu se révèle d’une simplicité enfantine. Trop enfantine même puisque Sherlock Holmes : Le Secret de la Reine n’exploite pas toutes les possibilités de la DS. Ecran tactile et micro étant laissés de côté, seul le stylet est nécessaire pour résoudre les différents casse-têtes du jeu. De ce fait, la diversité et l’originalité des énigmes en pâtissent.

Afin de pallier au déséquilibre entre la taille de l’écran et la précision des décors, les développeurs ont intégré un système de Hot Spot. Celui-ci permet de repérer, en un seul coup d’oeil, les parties interactives du décor, mises en surbrillance et accompagnées d’un point d’exclamation.

Graphismes

A l’inverse de l’esprit résolument manga de Professeur Layton, Sherlock Holmes : Le Secret de la Reine a parié sur des graphismes d’un autre temps. Les décors ont été entièrement dessinés à la main, conférant au jeu une atmosphère bien particulière collant parfaitement au Londres victorien dans lequel les personnages évoluent.
Le choix de ces graphismes, riches et détaillés, a cependant un prix puisqu’on se retrouve face à un jeu constitué à 95% d’images fixes. Quoiqu’on en pense, et quelle que soit la beauté des graphismes, l’absence d’animation (et de cinématiques) dans un jeu, qu’il ait été conçu pour une console de salon ou pour la Nintendo DS, est gênante. Et encore plus lorsque l’on doit se coltiner des dialogues longs et soporifiques comme ici sur écran fixe…

Sons

Le jeu s’est doté d’une bande son minimale, sans doublage, et avec un tout petit nombre de thèmes musicaux, répétitifs et entêtants, qui nous font bien vite couper le son de la console.

Durée de vie

4 petites heures de jeu sont nécessaires pour boucler la quarantaine d’énigmes (dont les bonus) proposées par le jeu. Plus le joueur utilisera les aides, partielles ou totales, plus le temps de jeu se réduira comme une peau de chagrin.

Conclusion

Avouons-le… Il est toujours agréable de mener une enquête dans l’imperméable du plus grand détective de tous les temps. Sherlock Holmes : Le Secret de la Reine permet ce petit plaisir sur Nintendo DS dans une aventure aux énigmes surprenantes par leur apparition brute de décoffrage.
Les dessins à la main et l’ambiance à la fois victorienne et farfelue dans laquelle se déroule l’enquête parent le jeu d’un charme désuet.
Si le manque de diversité des énigmes et la courte durée de vie du jeu ne feront pas le bonheur d’un public plus âgé, désormais habitué aux opus de la série Professeur Layton, il n’en reste pas moins qu’on sent une licence à gros potentiel, tant est que les développeurs aient, à l’avenir, les moyens de toute leur ambition.

Note : 11/20

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