Wonder Boy : The Dragon’s Trap – Test sur Nintendo Switch

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“Wonder Boy: The Dragon’s Trap” est disponible sur iOS, Android, PS4, Xbox One et Switch, Windows, Mac, Linux, il est développé par “Lizardcube” et publié par “DotEmu”.

La série Wonder Boy a une histoire compliquée. Plusieurs franchises différentes ont revendiqué au moins un des titres de la série, notamment Wonder Boy, Monster Land et même Adventure Island. Les jeux Wonder Boy ont toujours été confinés aux plateformes Sega, ce qui explique probablement pourquoi ils ne se sont pas développés comme Adventure Island.

La comparaison la plus proche que je puisse faire avec Wonder Boy: The Dragon’s Trap est probablement le remake de DuckTales d’il y a quelques années par Capcom. Les deux titres recréent avec amour un jeu de plateforme 8 bits robuste et réputé, utilisant des graphismes modernes et une bande-son actualisée. Contrairement à DuckTales Remastered, The Dragon’s Trap permet au joueur de choisir entre les nouveaux visuels mis à jour ou les images-objets 8 bits de l’original.

Le jeu commence comme un simple jeu de plateforme 2D run-and-jump. Vous pouvez choisir entre Wonder Boy ou (en exclusivité dans le remake) Wonder Girl, un chevalier en armure typique qui peut balancer une épée, bloquer des projectiles avec leur bouclier et utiliser des sous-armes de style Castlevania. Ces sous-armes incluent des boules de feu à courte portée, une flèche qui tire vers le haut pour faire face à des ennemis aériens ennuyeux, et un boomerang extrêmement pratique que vous pouvez réutiliser si vous parvenez à l’intercepter au retour.

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Après avoir vaincu chaque boss, vous êtes “maudit” sous une forme différente, ce qui change radicalement le jeu. Passer d’un dragon crachant le feu à un chevalier puis à une souris est une grande transition, et il faudra probablement un peu de pratique pour maîtriser votre nouveau corps. Chaque transformation présente des faiblesses et des capacités différentes, bien qu’elles partagent le même réservoir d’armes et d’armures. L’utilisation de ces capacités pour accéder à différentes parties des niveaux est une énorme partie du jeu. Il y a de nombreux secrets que vous voudrez essayer de découvrir une fois que vous aurez déverrouillé quelques-unes des formes. C’est un peu plus linéaire qu’un titre de Metroid ou de Castlevania, mais vous pouvez voir comment les développeurs originaux avaient pu être influencés par la première sortie de Samus Aran trois ans plus tôt.

Comme on pouvait s’y attendre, le titre semble très old-school. Après avoir été touché par un coup, il n’y a qu’une brève fenêtre d’invulnérabilité, bien que plusieurs coups ne semblent pas causer de dégâts combinés. La lame que vous utilisez pour attaquer est également assez courte, surtout si vous jouez en tant que Mouse-man. Vous devrez vous approcher de très près pour attaquer, et il m’a fallu un certain temps pour comprendre les schémas des différents ennemis et à quel point je devais être proche pour les poignarder. Tout comme un jeu Mega Man, le gameplay encourage à éviter les dégâts plutôt que de favoriser la vitesse. Il n’y a pas de limite de temps, et j’ai trouvé qu’il était beaucoup plus judicieux d’agir de manière délibérée que rapide et bâclée.

Bien que je n’ai pas de nostalgie particulière pour ce jeu, il est clair que les développeurs l’ont fait pour les fans. Les artworks dessinés à la main ont suscité beaucoup d’amour chez les fans et j’ai remarqué quelques petites touches amusantes comme des guimauves rôties sur un bâton près d’une fosse de lave ou un poste d’infirmière brisé dans la section souterraine menant à une pièce secrète. Tout est magnifiquement, animé de manière fluide, tout en restant absolument fidèle au matériau d’origine.

Vous pouvez échanger la nouvelle esthétique avec des graphismes ou des sons rétro et mélanger à la volée en appuyant sur deux boutons. Il y a un effet d’effacement sympa lorsque vous basculez entre les nouveaux et les anciens graphiques, et cet outil permet de voir facilement que toutes les hitbox sont identiques à la version de 1989. Même si vous voulez une expérience rétro, vous pouvez laisser la nouvelle musique en marche, car la bande son est excellente. La bande son de 8 bits de Shiniki Sakamoto a été réinventée et enregistrée avec des instruments live, et elle est extrêmement entraînant. Je me suis surpris à fredonner le thème de la ville sous la douche quelques jours après avoir terminé le match.

Les commandes sont parfaites, ce qui est bien, car il n’y a pas beaucoup de marge d’erreur ici. Vous voudrez un contrôleur avec un bon D-pad, car jouer efficacement requiert une précision que je trouvais difficile à obtenir avec un stick analogique ou en tactile. Je suis toujours mort assez souvent, mais la peine n’est pas trop sévère. Mourir signifie que vous allez redémarrer en ville et que toutes vos armes secondaires seront retirées, mais votre argent et votre équipement resteront. Tôt ou tard, vous pourrez économiser pour les meilleures armes et armures, peu importe la difficulté du gameplay. En fin de compte, vous pourrez vous transformer à votre guise différentes formes, bien que le jeu ne soit pas explicite sur la manière de procéder.

Cela m’amène à ma plus grande plainte à propos de Dragon’s Trap. Les défis ne me dérangent pas, mais de meilleurs indices auraient pu être utiles aux nouveaux venus dans ce titre. Je n’ai pas découvert qu’il y avait une salle de transformation près de la ville-centre jusqu’à très tard dans le niveau. En conséquence, j’ai fini par me cogner la tête contre un mur dans la section Underground sans me rendre compte que je pouvais passer à travers avec l’homme-souris. Étant donné que la souris ne peut littéralement pas frapper le chef de cette section avec son arme standard, j’ai eu l’impression pendant quelques heures que j’avais bousillé ma sauvegarde et que je devais recommencer à zéro. Finalement, j’ai cherché une FAQ sur l’ancienne version et compris comment progresser, mais j’ai été exaspéré de vouloir vaincre les ninjas et les samouraïs de cette section avec sa lame pathétique, pour atteindre un boss que je ne pouvais même pas atteindre en sautant assez haut pour le frapper. Le reste du jeu a été suffisant pour que je continue à jouer, mais je vous conseillerais de ne pas avoir honte de chercher quoi faire si vous êtes bloqué.

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Cela correspond à l’autre possibilité de blocage que certains pourraient avoir. Il est important de se rappeler que ce jeu a été conçu et programmé en 1989 et qu’il est assez juste, il peut aussi être frustrant si vous ne souhaitez pas connaître les schémas de l’ennemi et ajuster votre jeu en conséquence. Si vous pensiez que DuckTales Remastered et Mega Man 9 étaient trop durs, ce n’est probablement pas le jeu pour vous.

Même si le Master System était également à côté de la domination de la NES, de véritables joyaux ont été créés, et Wonder Boy 3 pourrait bien être le meilleur jeu sorti sur la plate-forme. Lizardcube et DotEmu ont beaucoup travaillé pour mettre The Dragon’s Trap aux normes actuelles, et la nouvelle version est aussi performante que possible. Il est évident que tous les efforts ont été déployés pour en faire la meilleure version possible d’un jeu qui mérite d’être un classique, et cela vaut absolument la peine.

Note : 16/20

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