Crimson Shroud – Test sur Nintendo 3DS

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Sorti le 13 décembre dernier et développé par Level 5, studio japonais de développement et d’édition de jeux vidéos, “The Crimson Shroud” est un jeu rpg rendant hommage aux jeux de rôle sur table. Le créateur Matsuno signe son grand retour sur scène avec ce jeu résolument old school. Mais que nous réserve ce titre sachant qu’on leur doit “Professeur Layton”, “Jeanne d’Arc” ou encore toute la série des “Dragon Quest” ?

Gameplay :

“Crimson Shroud” plonge le joueur dans un monde tout droit inspiré de l’heroic fantasy et nous propose de suivre les tribulations de Giauque, jeune pisteur accompagné de ses deux compagnons, à savoir Frea (les sorts n’ont plus de secret pour elle) et Lippi, un archer hors pair. Le trio part à la recherche du Crimson Shroud, une puissante et mystérieuse relique qui expliquerait l’origine de la magie dans le monde.

Avis aux gamers pour qui le “c’était mieux avant” se fait ressentir. En effet, le jeu se calque sur un jeu de rôle papier où le texte prend une importance primordiale, faisant ressortir le principe des livres dont vous êtes le héros. Par conséquent, il est impossible de tourner la caméra et de déplacer les personnages. Tout passe par les textes et, comme dans un bon vieux jeu de rôle entre amis, c’est l’imagination qui est le maître mot.

Les trois héros sont plutôt sympathiques et attachants. On peut le constater dès les premières minutes du jeu et j’avoue que c’est plaisant de pouvoir si facilement s’identifier à eux. Les déplacements sont loin d’être compliqués. En effet, il suffit simplement de déplacer le curseur à un endroit de la mini carte pour que le groupe s’y rende. Une fois effectué, une petite cutscene peut se déclencher, suivie d’un combat ou d’un coffre à ouvrir pour récupérer de l’équipement. Le level up de nos chers héros est inexistant, ce qui rend les combats plus difficiles au fur et à mesure de l’avancée. Aucun visu sur les ennemis se trouvant dans les zones suivantes mais heureusement, il reste possible de sauvegarder à n’importe quel moment du jeu et beaucoup apprécieront.

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La pression des dés…

Les dés font partie intégrante du jeu. On compte plusieurs dés (4, 8, 10 ou 20 faces) de toutes les couleurs. Les jets de dés sont fréquents et ont pour but d’améliorer certains éléments tels que les bonus de dégâts, l’efficacité des potions ou encore le nombre de tours pendant lesquels les ennemis ne peuvent pas jouer. Deux choix s’offrent à vous pour le lancer de dés : soit via l’écran tactile de la 3Ds (particulièrement sympathique en l’occurrence), soit via les commandes traditionnelles. Outre le facteur chance, le joueur s’expose à d’autres aspects en terme de gameplay et c’est tant mieux pour les plus poissards.

L’efficacité du groupe se fait ressentir au fur et à mesure des équipements trouvés dans des coffres ou grace aux loots des ennemis. Les combats sont malheureusement plutôt austères. A chaque tour, vous pouvez choisir d’attaquer, d’utiliser des objets et des compétences ou tout simplement de passer votre tour.
Sachez qu’il existe également un système de combos qui se déclenche en fonction des éléments liés aux magies et compétences et qui, combinés aux effets des dés, génèrent des bonus d’attaque aussi variés soient-ils. Le tout reste cohérent, ce qui permet au jeu de “tenir la route”.

Un point à ne pas négliger : il faut savoir que le jeu est entièrement en anglais, avec une narration très bien écrite (merci à Alexander O. Smith) dotée d’une syntaxe riche et poussée. Malgré une excellente traduction du japonais à l’anglais, les non anglophones seront vite perdus, déboussolés voire frustrés. Ce point négatif est renforcé par une avalanche de textes interminables qui pourrait engloutir les plus chanceux. En effet, l’histoire se veut profonde et est par conséquent accompagnée de descriptions détaillées et omniprésentes, ce qui peut devenir vite pénible pour les novices de la langue anglaise et les non amateurs des versions originales.

Graphismes et sons :

“Crimson Shroud” ne brille pas par ses décors et son esthétisme. Les graphismes sont plutôt simples, froids, assez dépouillés et rigides. Les développeurs n’ont pas misés sur cet aspect et la 3D ne fait qu’accentuer cette médiocrité. Parlons des musiques, qui relèvent à elles seules, incontestablement le niveau moyen des graphismes. Composée par Hitoshi Sakimoto, célèbre compositeur japonais ayant signé la bande originale de Final Fantasy XII, la bande sonore est une pure réussite et est, sans aucun doute, un des points forts du jeu. N’hésitez surtout pas à monter le volume.

Comptez une bonne dizaine d’heures pour espérer atteindre la fin du jeu sachant que l’aventure peut être rejouée grâce au New Game + avec une plus haute difficulté.

Bilan :

“Crimson Shroud” se veut être un rpg exigeant et particulièrement élitiste, peut être trop. Une réelle maîtrise de l’anglais est indispensable pour apprécier à sa juste valeur le jeu. Fans de Matsuno, foncez sans hésiter ! Le jeu est téléchargeable sur l’eShop de la 3DS au prix de 4.99 euros.

Note : 15/20

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