Fire Emblem Sacred Stones – Test sur Nintendo 3DS & GBA

Au menu de ce soir : l’entrée, composée de sonorités agréables ; le plat de résistance, agrémenté de sa sauce au gameplay truffé de bonnes idées ; le plateau de fromages, proposé avec de délicieux graphismes ; et enfin le dessert, cerise sur le gâteau, débordant de qualités. Le nom de ce repas alléchant ? Fire Emblem : The Sacred Stones. Développé par Intelligent Games et édité par Nintendo, ce titre sorti en Novembre 2005 en Europe revient sur l’eShop neuf ans après pour le plus grand bonheur des amateurs de vrai Tactical-RPG. Allons donc déguster tout ça !

Tout d’abord, un petit cours d’histoire s’impose. Ce Fire Emblem est le huitième opus de la saga démarrée en 1990, mais le deuxième seulement à franchir les frontières et être diffusé en Europe. Entièrement traduit en français, ce fut un véritable succès dans nos contrées. Critiqué comme étant plus facile que son prédécesseur, il n’en resta pas moins cité comme un véritable petit chef d’œuvre qui captiva les possesseurs de l’historique Game Boy Advance. Et c’est maintenant au tour des possesseurs de WiiU de profiter (à nouveau) d’un titre issu de cette licence de qualité.

Vous êtes au château de Renais, en compagnie du roi Fado et de sa fille, la princesse Eirika. Malheureusement, pour une raison encore inconnue, vous voilà trahi par les troupes de l’Empire de Grado qui assiègent le palais. Vous, dans le rôle de la belle Eirika, partez sans plus tarder vous mettre à l’abri sur ordre de votre père, accompagné pour l’occasion par le général de la garde montée d’élite de Renais, rien de moins, nommé Seth. Votre frère Ephraim étant parti on ne sait trop où, c’est vous seule qui avez la lourde tâche de quérir le soutien des provinces voisines pour reconstruire le royaume. Cette mission ne sera pas de tout repos, et c’est bien pour cela qu’il faudra compter sur bon nombre de compagnons qui vous aideront au péril de leur vie. Ménagez-les tout de même car si malencontreusement l’un d’eux devait trépasser, il disparaitrait définitivement, et pour toute la partie, comme à l’accoutumée dans un Fire Emblem.

Afin de découvrir et bien comprendre, les mécanismes du jeu, le prologue fera office de didacticiel très complet et vous vous rendrez compte de la facilité de prise en main. Le déplacement sur la map se fait au tour par tour, d’abord vos unités, ensuite celles de l’ennemi. Le tout est régi par les caractéristiques de vos personnages et le type d’arme qu’ils utilisent. Ainsi, par exemple, une lance sera plus « forte » contre qu’une épée et une hache sera à son avantage face à la lance, pourtant, l’épée vient à bout de la lance… C’est avec ce triangle d’arme, entre autre, qu’il faut jongler constamment pour mener à bien votre stratégie en combat. Celle-ci sera tout le temps en évolution car il faut prendre en compte les protections, aptitudes et type de monstre, l’environnement actuel ou encore la classe de vos personnages (et il y en a plus de 20 !). Pensez entre autre à la durabilité de vos armes. N’amenez pas un chevalier-pégase trop près des archers, ceux-ci s’en donneraient à cœur joie. Laissez le soigneur à l’écart de la bataille et rapatriez vos unités lourdement blessées auprès de lui afin de les renvoyer au combat une fois sur pieds. Tout un tas de données, de techniques et de stratagèmes à bien maîtriser. En outre, l’évolution de chacun de vos protagonistes se fait de manière très progressive, les missions secondaires étant très utiles pour leur offrir un petit surplus d’expérience. Sachez que chacun d’eux pourra choisir entre deux voies, une sorte de promotion, ce qui vous permettra de les orienter en fonction de vos tactiques en combat
Fort heureusement, pour ceux qui préfèreront privilégier l’histoire ou bien qui débuteront dans la licence, un mode « facile » a été implémenté, où vous bénéficiez d’indications vous aidant à peaufiner vos stratégies. C’est très bien pour démarrer, mais le challenge sera d’autant plus prenant au niveau « normal », voir au niveau « difficile », une fois tout cela maîtrisé. Un choix judicieux vous plongera dans une aventure épique à travers les 21 chapitres, en dehors du contenu complémentaire (quêtes annexes etc…). Et c’est avec délectation que l’on évoluera dans cette épopée chevaleresque magistralement scénarisée. Les quêtes se suivent, mais jamais on n’a l’impression de courir partout sans but. De plus, vous aurez régulièrement affaire à des séquences parfaitement orchestrées entre tous les personnages que vous rencontrerez. Une histoire qui se laisse découvrir petit à petit, très riche et animée par des personnages charismatiques, du pur bonheur.

Afin de vous aider tout au long de cette aventure, un certain nombre de bonnes idées ont vu le jour dans cet opus. D’abord, il est possible de parcourir librement la map entre chaque mission. Ceci permet d’augmenter un peu l’expérience de vos personnages en réalisant les quêtes secondaires, mais aussi d’aller se procurer un meilleur équipement en visitant les différents magasins par-ci par-là. Autre bon plan, vous serez accompagné par un « Convoi », tout au long de l’aventure. Ce convoi vous permet de stocker l’entièreté de votre équipement, armes, armures, items etc…

Nous avons donc affaire à un OVNI du T-RPG. Riche en tous points. Que ce soit la scénarisation, la durée de vie, le contenu, le gameplay, la bande son, tout est merveilleusement développé pour vous procurer une expérience digne de la licence Fire Emblem. The Sacred Stones est une réussite à acheter les yeux fermés, surtout pour 6,99€.

Note globale : 18/20



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